Tornades, typhons, incendies dus aux sécheresses, les catastrophes climatiques menacent comme jamais les récoltes des grandes puissances agricoles. Les réserves alimentaires mondiales ne cessent de baisser, alors qu’il faut nourrir cent millions de personnes en plus chaque année.
Les papas, que les paysans des Andes cultivent jusqu’à 4300 mètres d’altitude, sont d’une incroyable résistance. Avec très peu d’eau, elles produisent, sur des sols souvent fort pauvres, une quantité de protéines à l’hectare sans équivalent.
Attention, il ne s’agit pas de la pomme de terre que l’on rencontre sur nos marchés, calibrée pour la friteuse… Les variétés de papas de l’Altiplano sont rustiques, biscornues, colorées, souvent proches de leurs cousines sauvages.
Les scientifiques en ont recensé plusieurs milliers, toutes différentes qui cohabitent avec d’autres tubercules et céréales aux propriétés nutritives exceptionnelles.
C’est grâce à cette biodiversité agricole unique que se fonde la révolution alimentaire qu’appelle de ses vœux la Fao. Elle est déjà en marche en Chine et en Inde, un peu partout aux abords des villes sahéliennes comme Ouagadougou. Sans oublier les millions de potagers urbains, français, belges ou allemands…