Ce sont les mots de Gilles Simeoni, à peine élu président de l’exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse le 17 décembre 2015.
Ce jour-là, son discours n’a pas dérogé aux figures imposées par les circonstances : remerciements, énoncé des principes, rappel du programme de Femu a Corsica et de la coalition nationaliste qui vient de remporter les élections territoriales, promesse de changement, voire de rupture, avec pour objectif l’instauration d’une « démocratie réelle ».
Au-delà des applaudissements, des embrassades, plus tard du « Dio vi Salvi Regina » parti des tribunes qui gagnera l’hémicycle de l’Assemblée de Corse, la fin de ce discours inaugural a retenu l’attention : « Oui, cela a été un long, un très long chemin…
« Tamanta strada » : l’expression –l’exclamation ?- induit un regard sur le passé (40 années de revendication nationaliste sous toutes ses formes) et sur l’avenir (la tâche qui attend cette nouvelle majorité). Elle résonne tout à la fois comme un étonnement, un constat, et un défi »